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-Ah ouais, putain, le bois. Bon on va revenir chercher la brouette et passer la seconde, ça lui fera plaisir à Marcelle, et puis faut que tu te muscles un peu pour plaire aux demoiselles. Là, tu vois, je te regarde, j'ai l'impression de parler à un mustélidé.
-Oh ta gueule, Rambo ! Je m'en tape de toute manière. Je suis un gros lourdaud, j'ai tout foiré avec Avril, elle m'évite comme la peste.
-Ouais, je suis dubitatif là, Avril est pas vraiment le genre de fille à passer la nuit dans la tente d'un type qu'elle fuit comme la peste. En général, quand quelque chose lui plaît pas elle le dit.
-Pourquoi dès qu'on se rapproche un peu elle a l'air gênée alors ?
-Barbe peut-être.
-Oui ben désolé je suis pas venu avec mon rasoir moi !
-Non ! Barbe ! Ça y est les figues te sont montées au cerveau ?
-D'accord, Barbe, et alors ?
-Ben c'est un peu spécial leur relation à tous les deux. Il est très possessif, Barbe, et très malin, je crois que sans y toucher il a fait casser tous les flirts d'Avril jusqu'ici, sa fille c'est sa raison de vivre, et Avril sait qu'il s'effondrera si elle le quitte, c'est pas une situation facile pour elle.
-Ah ok, évidemment j'avais pas vu ça sous cet angle.
-Bien sûr, tu ne te préoccupes que de ta petite personne. Il va te falloir grandir vite ici, tu n'es plus dans ton petit confort urbain, tu es dehors maintenant, ta meilleure garantie de survie c'est les autres.
-Mea culpa, mais faut me comprendre, j'arrive juste, et c'est un sacré choc tout ça.
-T'inquiète, tu vas sortir de ta coquille, tu n'auras pas le choix. Et puis si Avril est un peu tendue, c'est peut-être plutôt bon pour toi, c'est que ça chie avec le vieux. Par contre, si tu veux que ça marche, il faudrait que tu évites de l'approcher avec un marteau ou tout instrument qui peut briser des trucs, tu vois.
-Enfoiré !