Les bons conseils de Jaurès m'ont un peu refroidi. Inconsciemment, j'ai pris mes distances, et Avril l'a senti. Que la nuit nous délivre.
Ce soir, nous sommes tous bien silencieux, l'épuisement flotte comme une brume légère sur la carcasse désossée du multicab, ça s'est bien goupillé, qu'ils disent, et le démontage devrait être fini demain en fin de matinée, puis il faudra charger les chariots et partir, commencera la longue marche des bœufs vers l'atelier, deux jours encore avant que je rencontre l'ogre de la bibliothèque. J'ai envie d'être seul, de me trouver un petit chez-moi tranquille à l'orée d'un bois. J'ai envie d'un vrai café chaud avec des biscottes...
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