-Et Avril, Jaurès ?
-Avril, on l'a trouvée toute petiote sous un chêne, un matin, au village, en avril tiens ! C'est arrivé que des gens ici ne s'en sortent pas et repartent, ils laissent leur clébard, leurs chèvres ou une pleine baraque de merdier, ils ont honte, mais Avril, comme ça, abandonnée sans un mot, c'est arrivé qu'une fois.
-C'est Barbe, le ferrailleur, qui l'a recueillie, tu le verras, il bouge plus trop de l'atelier maintenant.
-Ouais, d'où les dons de la donzelle pour la mécanique...
-Ben ouais, elle a poussé dans la ferraille, la petite... Tu verras, Barbe c'est un sacré loustic, il va te plaire, c'est un peu notre trésor national, on le chouchoute, il me fout le bourdon moi, il est à moitié dépressif, mais ce gars te monte un percolateur avec trois boulons et deux moulins à café. Barbe, il sublime la ferraille...
-Ah ouais ! Putain ! Et sinon, Avrileuh...
-Avril, je te conseille de pas trop lui chercher des poux, t'inquiète, si tu l'intéresses elle te le fera savoir.
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