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Nous sommes en marche et le rythme est soutenu, cet endroit est un paradis, je vois soudain apparaître toutes ces petites plantes, véronique, chénopode, lamier blanc, consoude, ces mythes végétaux que j'ai tant regardés dans mes livres. Marie, je l’assomme de questions dans l'espoir vain de fragiliser sa carapace d'une petite faille, et m'introduire un peu, mais c'est bien chimérique. Nous avons aperçu un chevreuil, et un renard au roux si vif qu'il illumina un instant quelques orobanches. Je suis abasourdi par la vie forcenée qui nous assaille, et ça ralentit notre progression. Après une charmante petite colline, nous sommes descendus dans une petite vallée ombragée de bouleaux qu'habitait un petit ruisseau chantant qui zigzaguait dans une semi-clairière ponctuée de violettes et de jacinthes, ils appellent ça le creux de l'enfer...