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Je me suis réveillé à l'heure. Pour être franc, c'était pas dur. La perspective de rencontrer ce matin l'espèce de troll velu qui sert de papounet à Avril m'a tenu éveillé toute la nuit. Je lambine, j'avance, je recule, mais je sais que je n'y couperais pas. Au petit déjeuner ce matin tout le monde me regardait avec un drôle d'air, genre 'tu sais on a été heureux de te connaître", et Elvire était encore plus attentionnée que d'habitude, si toutefois c'est possible. Je mets des plombes pour boire mon glafé, profil bas, en me demandant bien ce que je vais pouvoir raconter à Avril en présence de son père, j'y ai réfléchi toute la nuit, entre deux crises d'angoisse, et c'est maintenant que ça se passe.