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A l'entrée du bois, c'était principalement du bouleau pubescent se mélangeant sans aucune pudeur avec de robustes châtaigniers, puis de jeunes chênes pédonculés juste derrière l'orée, et en montant doucement, on voyait s'incruster quelques hêtres et des embryons de mélèzes un peu rabougris. Dès qu'un peu de lumière filtrait, c'était la foire d'empoigne, ronces, orties, plantain, grande berce, véronique et bourrache... Soupe d'herbes, salade d'herbes, et pas l'ombre d'un œuf pour tenter un flan d'herbes. J'étais conscient que ce ne serait pas facile les premiers temps. Mais l'heure n'était pas aux larmes, sans manger comme un goret, il me restait facile quatre jours de nourriture, et puis, comme aurait-dit l'ancêtre, là où il y a de l'herbe, on peut espérer des herbivores. Serait-il possible que des animaux aient pu survivre ici ? Quelle tête je vais faire si je croise un bambi !