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Il se passait un truc assez drôle à l'époque. La Française Pétroléum, l'étrange conglomérat tentaculaire qui avait, sous l'égide de l'Etat, détruit toute vie à l'extérieur des villes pour pouvoir poser ses tuyaux, et pris le contrôle de l'économie du pays, commençait à réaliser que ses monocultures de biocarburants rendait la France très dépendante, et qu'il serait prudent de posséder quelques autres sources de revenus. Le pays importait toutes les matières premières et, pas de chance, on avait tout misé sur la synthèse et voilà que certains chercheurs commençaient à entrevoir les limites de la fragmentation moléculaire. En effet, certains alcaloïdes dont l'action pharmaceutique dépendait de l'association avec d'autres composés organiques, où, pour le dire plus simplement, le très fragile équilibre de certaines plantes médicinales, se révélait difficile à synthétiser. Le conglomérat, à grand renfort de publicité, recrutait donc du personnel, qualifié ou non, afin de ratisser le pays pour dresser un genre d'inventaire des ressources inexploitées.